Retraite : les nouvelles conditions pour valider un trimestre dès janvier 2019
Pour bénéficier d'une retraite de base à temps plein, il faut pouvoir justifier d'une durée d'assurance minimale, c'est-à-dire d'un nombre de trimestres cotisés, ou, à défaut, avoir atteint l'âge du taux plein (fixé aujourd'hui à 62 ans pour le régime général). Cependant, pour calculer votre durée d'assurance dans le régime général, vos trimestres ne sont pas décomptés de date à date, de manière calendaire ou par trimestres civils entiers travaillés, mais bien à partir du montant de vos cotisations. Ainsi, pour valider un trimestre, il faut avoir perçu un salaire minimum équivalent à 150 fois le SMIC horaire en vigueur au 1er janvier... Par conséquent, vous l'aurez compris, la revalorisation du SMIC entraîne automatiquement et mécaniquement une hausse du salaire minimum permettant de valider un trimestre !
Quel est le salaire minimum permettant de valider un trimestre pour la retraite à partir du 1er janvier 2019 ?
Au 1er janvier 2019, le SMIC a été revalorisé de 1.5%, passant de 1.482 euros à 1.504,50 euros bruts mensuels. Par conséquent, à compter de janvier 2019 il faudra cotiser à hauteur de 1.504,50 euros pour valider un trimestre, et à hauteur de 6.018 euros pour en valider quatre.
Dans le même temps, le plafond mensuel de la sécurité sociale a été revalorisé à 3.377 euros. Or, les cotisations étant calculée dans la limite de ce plafond, tout actif qui percevrait une rémunération égale au minima à ce fameux plafond devra donc travailler deux mois pour valider quatre trimestres.
Quel est le coût du rachat d'un trimestre pour les demandes présentées à partir du 1er janvier 2019 ?
Afin d'augmenter votre durée d'assurance pour la retraite, vous pouvez, sous conditions et dans certaines limites, racheter des trimestres de cotisation en effectuant des versements au régime général de la sécurité sociale. Or, l'augmentation du plafond mensuel de la sécurité sociale entraîne mécaniquement l'augmentation du coût de ce rachat. Une mauvaise nouvelle, certes, en particulier pour les personnes bénéficiant au demeurant de tarifs avantageux.
C'est le cas notamment des actifs et futurs retraités qui ont commencé leur carrière via de l'apprentissage ou une activité d'assistante maternelle, qui peuvent racheter les années civiles incomplètes correspondant à ces périodes d'activités à condition qu'elles se soient déroulés entre les 1er juillet 1972 et 31 décembre 2013 pour les apprentis, et entre les 1er janvier 1975 et 31 décembre 1990 pour les assistantes maternelles.
Le coût d'un trimestre est fixé à compter du 1er janvier 2019 à 1.349 euros, ce qui demeure malgré tout avantageux par rapport au tarif "normal" d'un rachat de trimestre puisque les trimestres rachetés sont pris en compte pour le calcul à la fois du taux et de la durée d'assurance dans le régime général.
Les jeunes accomplissant un stage en entreprise peuvent-ils également racheter ces périodes ?
Tout stage en entreprise effectué dans le cadre d'un cursus scolaire ou universitaire peut être racheté, chaque période de deux mois de stage permettant de racheter un trimestre dans la limite toutefois de deux trimestres maximum.
Le coût de ce rachat est particulièrement attractif, celui-ci étant fixé à 405 euros, sachant qu'au surplus étudiants et employeurs sont exonérés de cotisations retraite durant la période du stage permettant ce rachat.
Reste que ce tarif ne concerne que les stages effectués depuis le 17 mars 2015 et que les trimestres rachetés ne seront pris en compte que dans le calcul du taux de retraite, c'est-à-dire qu'ils ne seront pas retenus en tant que période cotisée. Du reste, la demande de rachat devant être effectuée dans les deux ans qui suivent le stage, les demandeurs n'ont aucune visibilité sur l'utilité réelle de ce rachat...
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