La filiale française de Toys’R Us demande à être placée en redressement judiciaire
Alors que le groupe Toys’R Us connaît de grandes difficultés à l’international, avec notamment la liquidation de la société-mère aux Etats-Unis et la fermeture des magasins australiens, la filiale française se démène pour poursuivre son activité.
Les Toys’R Us des autres pays ferment jour après jour
Le 15 mars dernier, la demande d’ouverture d’une procédure de liquidation judiciaire faite par la société mère de Toys’R Us aux Etats-Unis faisait l’effet d’une bombe. La firme, qui emploie 33 000 personnes dans son pays d’origine, s’apprête à fermer ses 735 magasins américains, qui ne font plus le poids face à vente en ligne notamment. Après 6 mois de lutte pour maintenir son activité via diverses techniques, dont l’octroi de crédits bancaires, la firme a coulé.
Depuis, l’enseigne cherche par tout moyen à rembourser ses créanciers, par exemple grâce à la vente de noms de domaines que détenaient l’entreprise pour préserver ses itérêts (certains noms de domaines étant haineux à l’égard de l’entreprise, comme « ihatetoyrus.com » ou au contraire plutôt osés, comme « adult-toys-r-us.com »).
La liquidation de la société mère en date du 17 mars a fait trembler les filiales des autres pays, dont celles de la France et de l’Australie. Alors que la filiale australienne a sombré elle-aussi, faute de repreneur, le mois dernier, la filiale française se bat encore pour sa survie. Elle a demandé auprès du tribunal de commerce d’Evry (Essonne) il y a tout juste quelques jours une mise en redressement judiciaire.
La pérennisation des emplois comme objectif
L’idée du directeur général Jean Charreteur est de pouvoir maintenir la tenue des négociations avec un possible repreneur dans un environnement sûr et sécurisé. Lui-même se dit d’ailleurs très confiant quant à l’aboutissement de la procédure.
La demande de redressement judiciaire a été plutôt bien perçue par les représentants du personnel, conscients que cette procédure pouvait permettre de sauver des emplois. La marque de distribution de jouets emploie en effet environ 1300 salariés dans l’Hexagone dans 53 magasins.
En attendant l’audition qui se tiendra aujourd’hui (pour une décision possiblement rendue en septembre), les magasins sont ouverts et fonctionnent normalement, le groupe ayant acquis une trésorerie importante grâce à des bénéfices conséquents sur les derniers exercices.
Le distributeur attend donc aujourd’hui des propositions concrètes d’entreprises intéressées pour reprendre son activité. Le groupe Orchestra, et son actionnaire majoritaire Pierre Mestre, figurent parmi les prétendants, alors même que l’entreprise de textile pour enfants n’est pas au meilleur de sa forme en termes financiers.
Nous ne pouvons qu’espérer que la demande de mise en redressement judiciaire aboutira à une issue positive, Toys’R Us étant implanté historiquement en France…
L'équipe juridique droit-travail-france.fr
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